Les derniers jours de Rabbit Hayes, d'Anna Mcpartlin
Résumé de l'éditeur :
Quand Mia, surnommée
affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n'a plus que
neuf jours à vivre.
Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa soeur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu'elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l'espoir de la sauver s'amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s'interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant.
Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage.
Anna McPartlin nous fait partager ces neuf journées si spéciales dans la vie de Rabbit et de ses proches. Mélancolique et drolatique à la fois, Les Derniers Jours de Rabbit Hayes nous entraîne dans un voyage émotionnel intense. À travers une galerie de personnages touchants, ce récit sur le deuil déborde d'un optimisme rare et nous rappelle que, quelles que soient les circonstances, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.
Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa soeur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu'elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l'espoir de la sauver s'amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s'interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant.
Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage.
Anna McPartlin nous fait partager ces neuf journées si spéciales dans la vie de Rabbit et de ses proches. Mélancolique et drolatique à la fois, Les Derniers Jours de Rabbit Hayes nous entraîne dans un voyage émotionnel intense. À travers une galerie de personnages touchants, ce récit sur le deuil déborde d'un optimisme rare et nous rappelle que, quelles que soient les circonstances, il y a toujours de la lumière au bout du tunnel.
Dès les premières pages
du livres, nous sommes mis au courant de l'état de santé du
personnage principal, Mia Hayes, surnommée Rabbit par son
entourage : cancer au stade 4...Cela donne le ton d'entrée de
jeu. Après avoir vaincu son premier cancer du sein, Rabbit doit se
rendre à l'évidence ; il est revenu et s'est propagé un peu
partout. Juste avec le titre du livre, aucun espoir n'est laissé au
lecteur concernant le sort de Mia, car nous allons bien parler des
derniers jours d'une mère célibataire atteinte d'un horrible mal.
L'auteure a fait le choix
de se concentrer sur l'entourage de Rabbit Hayes et sur son passé.
Nous allons découvrir toute la petite tribu qui entoure notre
personnage principal, à travers des souvenirs plus ou moins
lointains, et parfois même grâce aux rêves que fait Mia. Je ne
vais pas dévoiler exactement le contenu du livre, mais simplement
parler des personnages que j'ai préféré et un peu de ceux que j'ai
le moins apprécié. Pour vraiment se rendre compte de qu'à vécu
Rabbit, je vous invite à vous plonger dans cette histoire qui fera
appel à plusieurs émotions en vous.
J'ai bien aimé le
personnage principal (en même temps, comment ne pas l'aimer avec
tout ce qui lui tombe sur la tête...). Elle est placée dans un
centre de soins palliatifs, car sa maladie arrive au bout. La chute
qu'elle a faite y est en partie pour quelque chose, mais il me semble
qu'il était plus que temps qu'elle soit dans une structure adaptée ;
en effet, sa jeune fille gérait beaucoup de choses depuis ses huit
ans, peut-être même un peu trop pour son jeune âge.
Mia a une âme
combative, et sa persévérance nous prouve qu'elle est prête à
tout pour résister à la maladie, surtout pour sa fille, qui compte
plus que tout au monde. C'est une femme simple, qui n'a pas peur de
dire ce qu'elle pense, mais on comprend qu'elle a toujours été
comme ça, depuis sa plus tendre enfance...On découvre un peu son
enfance, beaucoup son adolescence et la suite qui nous amène a sa
vie de jeune adulte, mais finalement assez peu de détails sur sa vie
d'adulte et de maman, jusqu'à l'arrivée de sa maladie.
Mon personnage préféré
est peut-être celui de la maman de Rabbit, Molly Hayes. Cette femme
qui a pourtant 75 ans (ou quelque chose comme ça) déborde
d'énergie. C'est seulement après avoir lu son âge un ou deux fois
vers la fin du livre que je me suis rappelée que oui, elle était
assez âgée (mais à aucun moment on a cette impression dans le
livre). Cette femme, maman de trois enfants, est d'un soutien
infaillible pour sa fille. Même si elle est plutôt du genre à
mettre les pieds dans le plat (ce qui amène à quelques situations
causasses dans notre histoire), c'est un roc.
Elle tient le coup pour
sa fille, mais pour toute sa famille également, qu'elle porte à
bout de bras. Alors oui, on peut avoir l'impression qu'elle a
abandonné au début de l'histoire, car c'est elle qui l'amène au
centre de soin palliatifs, sachant que c'est un mouroir.
Mais c'est
sans compter son caractère de battante, et sans dire à tout le
monde qu'elle mène de nombreuses recherches avec son mari sur
Internet, afin de trouver des solutions qui pourraient améliorer
l'état de santé de leur fille. Cette femme est tout simplement
incroyable, l'énergie qu'elle dépense à chaque instant est très
contagieuse et on ne peut que l'apprécier.
Les quatre autres
personnages que j'ai également apprécié : Davey, le frère de
Rabbit, Grace, sa sœur, Juliet, sa fille (surnommée Bunny) et
Marjorie, sa meilleur amie. Ils ont tous les quatre des caractères
très différents, cependant j'ai eu l'impression que c'étaient les
plus touchés par la mort imminente de Rabbit. Je sais que les
parents aussi étaient fortement touchés, mais essayant de garder
une contenance devant le reste de la famille, leurs émotions étaient
un peu moins « présentes » et plutôt brutes de
décoffrage (car on assiste à des scènes privées entre les deux
parents tout au long du livre qui filent la chair de poule).
De ce
fait, j'ai eu l'impression que les émotions de ces quatre
personnages là étaient plus récurrentes, sans filtre, et pouvant
surgir n'importe quand. On découvre également leur passé, tout
comme on le fait pour notre héroïne (car là, clairement, elle en
est bien une) et tout ce qui a pu les amener aujourd'hui à ressentir
telle ou telle émotion. Davey m'a particulièrement émue, car il
gagne en maturité en un rien de temps et on ne peut que s'incliner
devant la responsabilité qu'il souhaite prendre.
J'ai également apprécié
Johnny, que l'on découvre uniquement à travers des souvenirs ou des
rêves de Rabbit. C'était son premier amour, car il était le
meilleur ami de son frère depuis l'enfance, et elle l'a énormément
côtoyé, avec les autres membres du groupe qui formaient les Kitchen
Sink (littéralement Évier de cuisine...). Malheureusement, on
comprend bien vite qu'il n'est plus de ce monde. Il est très important, car c'est un peu le fil conducteur du livre, il fait partie de ses rêves et de son passé, et elle va ensuite reposer avec lui...
J'ai moins accroché avec
le reste de la bande : les autres membres de l'ancien groupe de
Davey ainsi que le père de Rabbit. Étant beaucoup plus pudique et
peut-être moins fort psychologiquement, j'ai moins été attendrie
par ses sentiments et la relation qu'il a avec sa fille (bien que ce
soit lui qui lui ait trouvé ce surnom ridicule de Rabbit). A un moment donné, il croit que sa femme a laissé tombé, et essaye de la faire réagir pour qu'ils trouvent ensemble des solutions qui pourraient aider leur fille.
Le style est assez
fluide, simple, facile à comprendre. Il n'y a pas de tournures de
phrases compliquées ou « recherchées », et c'est très
bien comme ça, car on vit le quotidien d'une malade et on besoin de
choses pures et brutales. J'ai aimé que tout au long du livre, on
vive la vie de chaque personnage, avec son point de vue, tout en
sachant très bien que les derniers jours de notre héroïne étaient
comptés. Cela renforce réellement ce qu'il se passe dans ce genre
de situation. Nous n'avons pas uniquement le point de vue de la malade, car ça aurait pu tourner au mélo assez vite, bien que Rabbit ne s’apitoie pas sur son sort (au contraire, elle a du mal à croire qu'elle va mourir, si jeune).
Ce livre a fait appel a
énormément d'émotions en moi. J'ai sourit, rit, et aussi pleuré.
Si vous avez perdu un proche du cancer, vous vous retrouverez
forcément dans ce livre. Pourtant, a aucun moment ce n'est « trop
larmoyant » ou trop forcé. Ce sont juste les faits qui sont
exposés tels qu'ils sont. L'histoire fiche des frissons, mais on
passe un bon moment avec tous les membres de la famille Hayes. Ce livre restera en moi un bon moment, et il va bien sûr faire partie de ma bibliothèque, car je pense le relire dans le futur.
Je trouve que même la
fin du livre est bien faite. On ne sait nullement ce qu'il advient du
reste de la famille une fois que Rabbit est partie. Comme on est dans
sa tête, sa vie s'arrête, et tout comme elle nous n'avons plus
aucun moyen de savoir comment la vie continue pour les autres :
c'est ça la mort.
Bref, j'ai adoré ma lecture.