Je suis là de Clélie Avit
Booktube étant une assez
grande source d'inspiration pour moi, je me suis laissée tenter par
l'achat de Je suis là, de Clélie Avit. Elle est Française, de ma
génération et je n'en avait jamais entendu parler. J'avais sont
livre dans ma pile à lire depuis pas très longtemps, mais j'étais
curieuse de le lire suite à la quatrième de couverture :
«
Ça fait vingt semaines que je suis seule, seulement six que je m’en
rends compte. Et pourtant, j’ai l’impression que ça fait une
éternité. Ça passerait peut-être plus vite si je dormais plus
souvent. Enfin, si mon esprit se déconnectait. Mais je n’aime pas
dormir. »
À la suite d’un accident d’escalade en montagne, Elsa est plongée dans le coma. Tandis que l’espoir de son réveil s’amenuise de jour en jour, que ses proches et les médecins commencent à baisser les bras, un jeune homme, Thibault, pénètre par erreur dans sa chambre. Traumatisé par le sort de son frère, qui a renversé deux jeunes filles en voiture, Thibault décide de se confier à Elsa et noue une relation avec elle, malgré son mutisme. Est-il à ce point désespéré de lui-même ? Ou a-t-il décelé chez elle ce que plus personne ne voit ?
À la suite d’un accident d’escalade en montagne, Elsa est plongée dans le coma. Tandis que l’espoir de son réveil s’amenuise de jour en jour, que ses proches et les médecins commencent à baisser les bras, un jeune homme, Thibault, pénètre par erreur dans sa chambre. Traumatisé par le sort de son frère, qui a renversé deux jeunes filles en voiture, Thibault décide de se confier à Elsa et noue une relation avec elle, malgré son mutisme. Est-il à ce point désespéré de lui-même ? Ou a-t-il décelé chez elle ce que plus personne ne voit ?
Être
dans la tête d'une personne dans le coma, mais qui a encore
conscience de certaines choses, cela m'intriguait fortement. Le roman
est assez court, il fait 235 pages en format poche, je me suis dit
que ça se lirait hyper facilement. Et j'avais bien raison. J'ai du
le lire en moins de trois heures. Voici comment s'est déroulée ma
lecture.
Pour
commencer, on est directement plongés dans la tête du personnage
qui a eu l'accident : Elsa. Tout au long du livre, le point de
vue changera à chaque chapitre, passant tantôt du point de vue de
la jeune femme, tantôt du point de vue de Thibault, le jeune homme
qui va un jour se tromper de chambre. Tout de suite, on est au courant
qu'Elsa a une notion du temps très particulière, qu'elle ne ressent
aucune émotion, et surtout que son cerveau n'est capable d'envoyer
aucun ordre moteur à son corps, pas même celui d'ouvrir les yeux.
Immédiatement, j'ai ressenti la détresse d'Elsa à sa place, car on
ne peut pas vraiment dire qu'elle ressente quoi que se soit au début
de l'histoire. Je me suis tout de suite imaginée à sa place. Cela
doit vraiment être horrible d'être conscient qu'on est à
l'hôpital, suite à un grave accident de montagne, mais de n'avoir
aucun contrôle sur ce qui nous entoure et encore moins sur son
corps. Elsa essaye de « participer » à sa propre vie en
écoutant attentivement ce qui se passe autour d'elle.
Ensuite,
nous sommes avec Thibault, un jeune homme qui doit se rendre à
l'hôpital pour accompagner sa mère, suite à un accident de la route mortel dans lequel est impliqué son frère. Thibault n'a pour le
moment pas la force de voir ce dernier, car il est rempli de colère
et ne sait comment aborder ce sujet délicat avec lui. Au début du
livre, j'ai eu l'impression que Thibault était un peu "insensible",
car il n'arrivait pas non plus à communiquer vraiment avec sa mère. Heureusement, cela s'arrange en cours de route.
La
rencontre entre nos deux protagonistes va se produire tout à fait
par hasard, Thibault entrant par erreur dans la chambre d'Elsa au
lieu d'accéder aux escaliers pour fuir l'obligation d'aller voir son
frère. Au lieu de ressortir aussitôt, il se rend compte qu'il a
atterri dans la chambre d'une femme dans le coma. Sans qu'il ne sache
pourquoi, il va se mettre à lui parler, en pensant que cela est
ridicule, puis il va s'endormir les bras sur son lit. En quittant sa
chambre, il va tout de suite lui donner un baiser sur la joue, et
même si après coup il pense que quelque chose cloche chez lui, son
geste ne l'a pas trop surpris quand il l'a fait.
On
va ensuite naviguer entre les deux personnages et leurs pensées
profondes, Thibault dans le monde réel et Elsa entre deux mondes :
le conscient et l'inconscient.
Une
des choses que j'ai préféré dans ce livre, ce sont les
descriptions d'Elsa. Je trouve ça merveilleux de la voir associer
des couleurs ou des matières à des personnes, et la façon dont
elle s'imagine percevoir les sensations est bien expliquée. Je
voyais avec elle les images dans sa tête, et j'avais de plus envie
qu'elle se réveille. J'étais comme plongée dans un joli moment poétique et coloré. Ce livre, c'est un vrai page-turner. Je l'ai lu
quasiment d'une traite (obligée de le poser pour aller travailler),
ce qui fait qu'il a été terminé en moins de trois heures.
J'ai également apprécié de voir Thibault s'ouvrir et évoluer si positivement au contact d'Elsa. Certains personnages secondaires (les amis d'Elsa et les parents de nos deux personnages principaux) auraient peut-être pu être plus exploités, mais je pense que l'auteure a voulu se concentrer sur Elsa et Thibault, et la relation naissante entre eux. Il y a eu pas mal de moment dans cette histoire ou les larmes sont arrivées, et une ou deux fois où elles ont vraiment coulé. Même si ce livre présente quelques facilités de scénario, je n 'ai jamais voulu le reposer. L’événement dramatique qui se produit juste avant la fin a bien faillit m'arracher un cri de tristesse.
J'ai également apprécié de voir Thibault s'ouvrir et évoluer si positivement au contact d'Elsa. Certains personnages secondaires (les amis d'Elsa et les parents de nos deux personnages principaux) auraient peut-être pu être plus exploités, mais je pense que l'auteure a voulu se concentrer sur Elsa et Thibault, et la relation naissante entre eux. Il y a eu pas mal de moment dans cette histoire ou les larmes sont arrivées, et une ou deux fois où elles ont vraiment coulé. Même si ce livre présente quelques facilités de scénario, je n 'ai jamais voulu le reposer. L’événement dramatique qui se produit juste avant la fin a bien faillit m'arracher un cri de tristesse.
Arrivée
au bout de ma lecture, je voulais qu'il y ait une suite. Je me suis
bien demandée ce qui allait se passer après ce final.
C'est
en parcourant les avis après avoir lu le livre que j'ai constaté
qu'il n'était pas du tout apprécié de la même manière sur
Livraddict que sur Babelio. Faisant partie des deux sites cependant,
j'ai l'impression de trouver plus facilement des critiques négatives
sur Babelio. Peut-être que c'est aussi dû à la manière de mettre
les critiques en avant. Pour résumer ce livre est très bien noté
sur Livraddict (plus de 16/20) alors que sur Babelio on tourne aux
alentours de 13.
Chacun a bien le droit d'avoir son avis, je suis totalement d'accord. Ce que je n'apprécie pas en revanche, c'est le fait que certaines personnes critiquent mal le livre de bout en bout, sans avoir énormément d'arguments, et en se « moquant » du fait qu'il ait reçu un prix « pas spécialement sérieux » dans le monde de la littérature. Certaines remarques sont même à la limite du manque de respect. Cela peut arriver de ne pas avoir apprécié un livre, mais il faut selon moi toujours respecter l'auteur(e) et le travail qui a été fait. Il ne faut pas balancer tout ça juste parce qu'on a pas aimé l'histoire. Et encore moins rire de ceux qui l'ont appréciée.
Cela me ramène à la situation qu'on peut souvent rencontrer aujourd’hui: les personnes (certaines personnes) qui apprécient la « grande littérature », par cela j'entends de "grands classiques" tels que Zola, Balzac, Victor Hugo, Camus, Voltaire et j'en passe, doivent arrêter de critiquer les lecteurs qui apprécient également d'autres types de lecture (oui, on peut apprécier les deux), des auteurs contemporains (je pense notamment à Lévy, Musso ou encore Anna Gavalda), la romance ou le style Young Adult. Ils ont décrété que ce n'était pas de la « grande littérature » ? Mais sérieusement, il faut arrêter. Tout le monde a bien le droit de lire ce qu'il veut, quand il veut. Certains grands auteurs n'étaient pas appréciés de leur vivant, et les détracteurs devraient un peu plus se renseigner à ce sujet.
Bref, c'était mon petit coup de gueule de jour, car j'en ai marre de lire des gens démonter des livres en disant que « c'est de la merde » et que de ce fait si tu le lis, eh bien tu n'es pas vraiment un lecteur sérieux. Les goûts et les couleurs c'est très subjectif en fait. On pourrait alors, si on les écoute, appliquer ces remarques à tout : L'Art (qui possède de nombreux courants différents et de millions d'artistes aux sensibilités toutes aussi différentes), la Musique, le Sport, la Politique et j'en passe...mais ce n'est pas le sujet ici.
Chacun a bien le droit d'avoir son avis, je suis totalement d'accord. Ce que je n'apprécie pas en revanche, c'est le fait que certaines personnes critiquent mal le livre de bout en bout, sans avoir énormément d'arguments, et en se « moquant » du fait qu'il ait reçu un prix « pas spécialement sérieux » dans le monde de la littérature. Certaines remarques sont même à la limite du manque de respect. Cela peut arriver de ne pas avoir apprécié un livre, mais il faut selon moi toujours respecter l'auteur(e) et le travail qui a été fait. Il ne faut pas balancer tout ça juste parce qu'on a pas aimé l'histoire. Et encore moins rire de ceux qui l'ont appréciée.
Cela me ramène à la situation qu'on peut souvent rencontrer aujourd’hui: les personnes (certaines personnes) qui apprécient la « grande littérature », par cela j'entends de "grands classiques" tels que Zola, Balzac, Victor Hugo, Camus, Voltaire et j'en passe, doivent arrêter de critiquer les lecteurs qui apprécient également d'autres types de lecture (oui, on peut apprécier les deux), des auteurs contemporains (je pense notamment à Lévy, Musso ou encore Anna Gavalda), la romance ou le style Young Adult. Ils ont décrété que ce n'était pas de la « grande littérature » ? Mais sérieusement, il faut arrêter. Tout le monde a bien le droit de lire ce qu'il veut, quand il veut. Certains grands auteurs n'étaient pas appréciés de leur vivant, et les détracteurs devraient un peu plus se renseigner à ce sujet.
Bref, c'était mon petit coup de gueule de jour, car j'en ai marre de lire des gens démonter des livres en disant que « c'est de la merde » et que de ce fait si tu le lis, eh bien tu n'es pas vraiment un lecteur sérieux. Les goûts et les couleurs c'est très subjectif en fait. On pourrait alors, si on les écoute, appliquer ces remarques à tout : L'Art (qui possède de nombreux courants différents et de millions d'artistes aux sensibilités toutes aussi différentes), la Musique, le Sport, la Politique et j'en passe...mais ce n'est pas le sujet ici.
Pour
résumer, j'ai adoré ma lecture, seule la fin brutale du livre m'a
un peu déroutée et les facilités trouvées dans le livre m'ont
également fait sourire, mais j'ai passé un très bon moment avec
cette histoire.
Je
lui attribue ****