Ensemble c'est tout, d'Anna Gavalda
Résumé : "Et
puis, qu'est-ce que ça veut dire, différents ? C'est de la
foutaise, ton histoire de torchons et de serviettes...
Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences..."
Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère.
Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour - appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.
Anna Gavalda est née en 1970 et vit dans la région parisienne. Elle est l'auteur de "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part "et de "Je l'aimais," deux succès immenses déjà parus aux Éditions J'ai Lu.
"Ensemble, c'est tout "a lui aussi reçu un très bel accueil dès sa sortie aux Éditions Le Dilettante.
Ce qui empêche les gens de vivre ensemble, c'est leur connerie, pas leurs différences..."
Camille dessine. Dessinait plutôt, maintenant elle fait des ménages, la nuit. Philibert, aristo pur jus, héberge Franck, cuisinier de son état, dont l'existence tourne autour des filles, de la moto et de Paulette, sa grand-mère.
Paulette vit seule, tombe beaucoup et cache ses bleus, paniquée à l'idée de mourir loin de son jardin. Ces quatre là n'auraient jamais dû se rencontrer. Trop perdus, trop seuls, trop cabossés... Et pourtant, le destin, ou bien la vie, le hasard, l'amour - appelez ça comme vous voulez -, va se charger de les bousculer un peu. Leur histoire, c'est la théorie des dominos, mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, ils s'aident à se relever.
Anna Gavalda est née en 1970 et vit dans la région parisienne. Elle est l'auteur de "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part "et de "Je l'aimais," deux succès immenses déjà parus aux Éditions J'ai Lu.
"Ensemble, c'est tout "a lui aussi reçu un très bel accueil dès sa sortie aux Éditions Le Dilettante.
Ce livre, je l'avais dans
ma bibliothèque depuis quelques années. Je l'ai acheté sur un coup
de tête, juste en apercevant son titre dans la bibliothèque de ma
sœur. Et puis il a dormi pas mal de temps, sans que jamais je ne
lise la quatrième de couverture. Après avoir repris la lecture
intensive récemment, j'avais presque oublié que j'avais ce livre.
Et puis, la Bookjar s'est chargée de me le rappeler. J'ai tiré ce
titre au sort pour ma pile à lire du mois de juin, et je toujours
pas pensé à lire le résumé. Je me suis dit que j'allais plonger
dans ce joli pavé la tête la première (en plus, dans une édition
livre de poche, cela n'augurait rien de bon).
Et là, c'est le drame.
Comment est-ce que j'ai pu attendre si longtemps pour lire ce livre ?
Comme vous l'avez surement compris, j'ai adoré. Je vais essayer de
vous expliquer un peu comment s'est déroulée ma lecture, sans trop
dévoiler le livre pour ceux qui ne l'auraient pas lu.
Je n'ai appris sa sortie
en film qu'après avoir lu le livre, et je vais devoir le regarder
maintenant, c'est malin...Je trouve le choix d'Audrey Tautou pour
incarner Camille extrêmement pertinent. Et en bonus, Guillaume Canet
pour jouer Frank, là je dis Banco. Je ferais peut-être un article
pour donner mon avis sur le film, car j'ai tellement apprécié le
livre que je ne n'en attend pas moins du film...J'ai hâte.
On fait connaissance avec
plusieurs personnages dès les premiers chapitres. Camille, qui est femme de
ménage (pardon, technicienne de surface), Frank, qui est cuisinier
(au tout début je n'avais même pas compris, les descriptions m'ont
réellement fait penser à une usine plutôt, ce qui m'a bien prouvé
par la suite que ce métier est hyper difficile, et que quelques
fois, c'est une sorte de fourmilière géante où tout doit être
hyper bien carré et organisé pour que le travail s'enchaîne à une
cadence folle) et Paulette, une grand-mère maladroite qui a du mal à
se faire à l'idée que vivre seule devient dangereux pour elle. On
va suivre ces personnages chacun dans leur coin au début (sauf
Frank, dont on apprend un peu plus tard qu'il est le petit-fils de
Paulette). Vient ensuite la rencontre avec Philibert, un aristocrate
bégayant et très peu sur de lui. Des personnages tellement
différents, cela m'a fortement intriguée pour la suite.
Quand j'ai commencé à
lire le livre, j'ai eu un peu de mal. On suivait les histoires de
chacun indépendamment, en se demandant bien le rapport qu'il y
allait avoir entre elles. La mamie et son petit-fils, c'est fait,
Camille et le reste du Monde aussi, mais je ne voyais pas ce qu'on
allait faire de Philibert, bien qu'on saisisse assez vite qu'il
héberge Frank. Lectrice patiente que je suis, j'ai laissé le charme
opérer en me disant qu'ils allaient forcément tous finir par se
rencontrer.
Ce fût le cas de
Philibert et Camille, qui se sont rencontrés réellement après
s'être beaucoup croisés dans l'immeuble où ils vivent. Je ne
décrirai pas les circonstances de leur véritable rencontre pour ne
pas spoiler, mais la manière avec laquelle le personnage de
Philibert se fait violence et passe au dessus de sa timidité m'a
plu.
Philibert, dès le
départ, nous est présenté comme très peu sûr de lui. Il ne fait
que bégayer et paraît même un peu fou, quand il discute
superficiellement avec Camille. On sait très peu de choses sur lui,
mis à part son nom à particule et son goût pour l'Histoire de
France, plus particulièrement pour Henri IV...
Concernant Camille, au
début du livre, il y a des fois où j'appréciais sa poésie et son
côté rêveur, et d'autres fois où elle m'exaspérait. On apprend
qu'elle est anorexique, mais il me semble que le sujet est peut-être
trop légèrement traité : on a surtout le point de vue de
Camille, qui comme beaucoup de personnes atteintes par ce mal, refuse
d'admettre qu'elle est malade et se concentre sur d'autres points de
sa vie. Elle se remet à dessiner, car elle avait apparemment arrêté,
sans qu'on sache pourquoi au départ.
Le problème du logement
en région parisienne est également abordé, c'est d'ailleurs la
raison pour laquelle Camille se retrouve dans une « chambre de
bonne sous les toits », et où elle souffre de la chaleur
l'été, et du froid piquant et de l'humidité de l'hiver. C'est
également pour cela que Frank se retrouve à devoir partager la
demeure de 400 m2 de Monsieur Philibert...
Frank justement, le
cuisinier hyperactif, m'a moyennement plu au départ. Un peu
roublard, vulgaire à souhait et enchaînant les conquêtes, il est
le stéréotype parfait du connard arrogant. Il va visiter sa
grand-mère suite à une mauvaise chute qu'elle a faite, mais a
énormément de mal à lui exprimer son affection (on apprendra plus
tard dans l'histoire, les événements qui se sont déroulés durant
son enfance). Sa mamie, il l'aime, c'est sûr, mais il est très
maladroit pour exprimer ses sentiments. Défendant becs et ongles
l'indépendance de sa grand-mère, c'est le seul point qui me le
rendait sympathique au départ.
Paulette, la vieille
dame, elle, reste focalisée sur le fait qu'elle ne veut pas partir
de chez elle. Sa maison, son jardin, son indépendance, elle y tient,
et même si pour cela elle doit cacher ses bleus (causés suite à de
nombreuses chutes) et faire bonne figure, elle le fera. Elle a
pourtant très peur, elle reproche énormément de choses à son
petit-fils, elle le fait culpabiliser quand il commence à être de
l'avis des médecins et à vouloir la placer dans une maison de
santé, ou maison de retraite...Elle va alors commencer à baisser
les bras quand son sort est décidé un peu sans elle...
Frank est le colocataire
de Philibert, où plutôt son squatteur. J'ai trouvé ça
vraiment super de faire cohabiter deux personnages si différents !
Même s'ils n'ont pas beaucoup d'échanges verbaux au départ, tout
cela va changer avec l'arrivée de Camille ; en effet, celle-ci
va s'installer chez Philibert pour se refaire une santé, et sa
rencontre avec Frank va être catastrophique.
Je vais arrêter de
raconter les événements à partir de là car tout s'enchaîne et il
faut être plongé dans l'histoire pour savoir l'apprécier. Mais
vous ne serez certainement pas déçus.
Arrivée au tiers du
livre, je ne pouvais plus le lâcher. L'écriture est simple mais
efficace, les personnages complexes et attachants et leurs vies vont
s'entremêler d'une façon aussi inattendue qu'extraordinaire. Alors,
c'est vrai, quelques fois j'avais un peu de mal à suivre pour savoir
qui parlait, certains personnages sont pour moi inintéressants ou je
ne les ai tout simplement pas appréciés...mais j'ai presque faillit
lire ce livre d'une traite. La façon dont les personnages sont amenés à se livrer les uns aux autres, et également à se lier les uns aux autres est vraiment spéciale et jolie, je trouve. Ce sont des personnes que la vie n'a pas forcément gâté, mais qui vont se serrer les coudes pour grandir "ensemble, c'est tout"...
STORYTIME: Je l'ai commencé un soir
avant de manger, j'ai lu un peu plus d'une centaine de pages, et j'ai
repris ma lecture le soir vers 22h. J'étais quasiment arrivée au
bout du livre, quand mes yeux se sont posés sur mon téléphone et
que j'ai vu l'heure qu'il était. 2h du matin. J'ai continué, je me
suis dit, allez, encore un chapitre. Trois chapitres plus tard, 2h20,
j'ai continué encore et encore. Quand mes yeux n'en pouvaient plus,
vers 2h45, je me suis fait une raison pour continuer le livre le
lendemain, il me restait une centaine de pages...Une fois le livre
terminé, il m'a fallu quelques jours pour le digérer et me remettre
de mes émotions.
Les chapitres courts font
que les pages se tournent presque toutes seules. Ce qui fait qu'on n'a
pas envie de lâcher le livre, ce sont les personnages. Ils sont
drôles, émouvants, attachants, énervants par moments...J'ai
souvent souri, et j'ai aussi versé quelques larmes, jusqu'à un
certain moment où j'ai carrément craqué...
Ce livre est une petite
pépite, et il va rester gravé en moi pendant un long moment. Il m'a rendue
nostalgique, et nous fait comprendre une chose très importante que
vous comprendrez également si vous comptez lire ce livre. Il fait
partie des livres que je vais garder dans ma bibliothèque pour
pouvoir le relire n'importe quand. Bref, j'ai adoré.
Il m'a également donné
envie de découvrir d'autres titres d'Anna Gavalda.