Je lis aussi des classiques #3






 Le vieux qui lisait des romans d'amour de Luis Sepulveda.



Quatrième de couverture :


Antonio José Bolivar Proaño est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d'hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert sur le tard l'antidote au redoutable venin de la vieillesse: il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent d'amour, le vrai, celui qui fait souffrir.
Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.



Petite chronique pour un roman que j'ai lu un peu par hasard, car acheté un peu malgré moi (au lieu de l'avoir mis dans la wishlist), mais pour plus de détails, je vous renvoie à ma chaîne Youtube où j'explique dans une de mes vidéos comment j'en suis venue à acheter ce roman...tout un programme.



Dépaysement garanti avec ce petit roman un brin écolo et philosophique, puissant par les mots. Le personnage principal, Antonio, connaît tout de son lieu de vie qui a tout pour être paradisiaque, et pourtant...Entre les chercheurs d'Or et les braconniers, la tribu des Shuars fait figure d'exception. Il a tout appris d'eux, tout appris avec eux: l'amour de la nature et le respect des traditions et coutumes, l'humilité de l'homme face à l'animal...



Tout au long de l'histoire, Antonio va se remémorer son passé, sa femme qu'il a tant aimée (même si c'était de courte durée), le dur labeur qu'il accomplissait étant plus jeune. On sent chez lui une réelle sagesse, une sorte de caresse poétique, comparé aux deux autres personnages très présents dans cette histoire : le maire (aka La limace) et le dentiste (aka Le barbare!). Leur langage est assez fleuri, et même si le vieux ne parle pas forcément beaucoup mieux, ce qu'il dit est tellement plus intelligible.



Le village, qui contrairement à son nom n'a rien d'idyllique, arrive a nous captiver par la diversité de sa faune et de sa flore. On arrive très bien à s'imaginer là bas...mais la découverte d'un premier corps ramené par une pirogue va vite nous stopper dans notre élan. « Cachant » un peu les morts qu'il y a dans son village, le maire fait figure d'une bonne pourriture obnubilée par l'argent, qui a gardé un poste avec « du pouvoir » juste parce qu'on n'en voulait plus ailleurs...en plus il a le toupet de demander de l'aide à Antonio, alors qu'il ne le porte pas forcément dans son coeur.



On ressent tout un tas d'émotions dans ce roman pourtant court: un peu de bien être de part le décor du lieu, du mépris et de la révolte face aux chasseurs tueurs de jaguar, de la colère face à La limace et enfin de l'amour pour Antonio et les livres qu'il lit (et surtout pour la nature qu'il nous fait aimer).La fin du roman m'a un peu rendue triste, car on s'imagine très bien à la place des deux protagonistes qui s'affrontent et j'ai même senti les larmes remplir mes yeux pendant quelques secondes...On ne souhaite la mort d'aucun des deux, comprenant le point de vue de chacun, et voulant laisser la nature poursuivre son œuvre.





Ce que je retiens surtout de ce roman :



Le vieux, il s'est un peu instruit tout seul. Il a tout appris sur la forêt grâce à sa tribu amie Shuar, mais les livres qu'il lit, même s'il lit très lentement (ce qui au passage peut faire décomplexer tout le monde concernant la « vitesse de lecture ») lui apportent du réconfort et lui redonnent espoir en la nature humaine. Il connaît la plupart des « sentiments positifs » uniquement à travers les livres, n'hésite pas à relire plusieurs fois un même passage pour bien s'imprégner de l'atmosphère et du décor : il prend le temps. En grand amoureux de la nature et de la littérature, nous découvrons à travers ses yeux que la nature est belle si on la préserve, et que l'être humain peut également l'être avec un peu d'éducation et de patience...

J'ai apprécié ce livre, je lui attribue ***

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