The Vanishing girl de Laura Thalassa
Résumé :
Chaque
nuit, Ember disparaît. Elle peut alors se téléporter n'importe où
: à l'étranger ou dans la chambre du garçon qui lui plaît...
Après dix minutes, elle réapparaît là où elle s'est évaporée.
La jeune femme a toujours réussi à dissimuler ce don incroyable,
jusqu'au jour où le séduisant Caden la kidnappe. Elle comprend
alors que son pouvoir est une arme et que certains sont prêts à
tout pour se l'approprier. Enfermés dans une base secrète du
gouvernement, Ember et Caden s'allient contre leur gré pour assurer
des missions de téléportation toutes plus risquées les unes que
les autres. Mais Ember est prête à tout pour retrouver sa liberté.
Même si cela signifie un dangereux rapprochement avec Caden...
Ce
livre n'est pas resté longtemps dans ma pile à lire, car il
m'intriguait énormément. Je n'ai pas spécialement fait attention à
la catégorie à laquelle il appartenait en l'achetant, car après
avoir lu le résumé, je me suis imaginé qu'on aurait à faire à de
la dystopie (Forme
de récit de fiction,
se déroulant dans une société imaginaire,
visant à en dénoncer les
défauts )
mélangé avec de la fantasy.
Une jeune fille qui
a le pouvoir de se téléporter dans n'importe quel endroit, mais
uniquement lors des 10 premières minutes de son sommeil, je me suis
facilement laissée embarquer dans cette histoire. Je vais maintenant
détailler les points que j'ai aimé, et ceux que je n'ai pas
apprécié, voire qui m'ont dérangée.
J'ai aimé :
l'histoire de base, que je trouve plutôt intrigante, surtout il y
a matière à vraiment approfondir le sujet. On nous explique bien
que le gouvernement a décidé de « reprendre son dû »,
c'est à dire de venir « récupérer » leurs créations,
car c'est un peu ce de quoi il s'agit en fait : ce sont eux qui
ont modifié génétiquement des « embryons » (oui parce
que techniquement la manipulation s'est faite avant leur naissance)
afin d'améliorer plusieurs de leurs capacités. Il y a vraiment de
quoi faire donc.
J'ai tout de suite
apprécié le caractère de notre héroïne, Eden, car j'ai rapidement ressenti que c'était une rebelle. A partir du moment où ce
n'est pas exagéré, j'aime quand les personnages ne sont pas
toujours ce qu'on attend d'eux (quoiqu'une ado rebelle, ce n'est pas vraiment original).
Ensuite, le fait que
l'on suive en parallèle son histoire à deux rythmes différents :
celui de la vie « normale », assez rythmé, car les
événement s'enchaînent assez rapidement (peut-être trop?) , et
celui des « voyages nocturnes » de dix minutes, qui, même
s'ils se passent assez vite, sont assez riches en détails dont on a
justement l'impression qu'il faille observer chaque seconde. Assez
rapidement, on découvre un personnage secondaire assez important
pour la suite de l'histoire : Adrian. Tout ce qui l'entoure est
assez mystérieux. On ne sait pas qui il est, ni pourquoi Eden se
retrouve à apparaître non loin de lui si souvent...
Le personnage de
Caden est assez déroutant. En effet, dès le début de l'histoire,
on le voit un peu comme un con arrogant et assez sexiste, et en plus
il vient arracher Eden à son environnement (en fait il l'empêche
plutôt de fuir). Donc au début, pas de bon point au niveau du
ressentit. Mais par la suite, il va se retrouver à devoir travailler "en paire" avec Eden, et le moins que l'on puisse dire, c'est que leurs
échanges seront explosifs. Assez vite, on s'attache à lui, et même
s'il a de gros côtés exaspérants qui tendent à s'effacer un peu en
cours de route, il va aider notre héroïne à accepter sa nouvelle
situation tant bien que mal et à lui redonner confiance en elle.
J'ai également
apprécié les missions données aux différents protagonistes du
centre, cela rendait l'histoire assez crédible, même si pas mal de
points m'ont gênée. Les situations sont assez rocambolesques
parfois, et un peu drôles à certains moments, malgré l'ambiance
spéciale à la James Bond qu'on aimerait nous faire ressentir.
Concernant
la fin du livre, sans trop en dévoiler, on termine sur un petit
Cliffhanger (Procédé
narratif employé en littérature, en BD, au cinéma, à la
télévision, où l’on crée une situation de suspense afin de
tenir en haleine le lecteur, le spectateur, souvent à la fin de
l’œuvre),
du moins, on s'attend à ce qu'il y ait une suite, car l'histoire se
termine avec un gros point d'interrogation. Après l'épilogue, je me suis dit qu'il n'y aurait pas de suite, puis j'ai
recherché sur Internet et apparemment, ce livre serait le premier
d'une trilogie, donc me voilà assez rassurée. Cependant, afin de me
donner envie, j'espère que les petits points négatifs auront
disparu dans le tome 2, car j'ai vraiment envie de découvrir la
suite, mais à certaines conditions ; ce qui m'amène à parler
de ce que je n'ai pas aimé dans ce livre.
Tout d'abord, le
fait que l'on ne sache quasiment rien sur Eden et sa famille. Dès le
début, on apprend qu'elle s'est fait tatouer, sans pour vraiment
connaître la raison (mis à part l'apparition de marques noires
étranges sur son omoplate...) . Personnellement, si je venais un
jour à découvrir que j'ai des lignes noires qui sont apparues dans
mon dos sans que je sache pourquoi, j'irai plutôt à l'hôpital que
chez un tatoueur, ou au moins chez un médecin...mais soit, Eden a
recouvert ça avec un tatouage. Ensuite, on découvre qu'elle a une
meilleure amie, mais apparemment pas d'autres amis. Et on ne sait pas
non plus grand chose d'elle. Heureusement que le petit côté rebelle
d'Eden m'a plu, car le début du livre n'était pas trop engageant,
le contexte étant assez flou.
Ensuite, quand des
agents du gouvernement sont envoyés pour venir la récupérer, je
trouve les parents très faibles face à eux, presque comme s'ils
n'opposaient aucune résistance face à la situation. Ils sont censés
avoir galéré pour avoir leur fille, et ils la laissent partir sans
broncher ? L'aiment-ils au moins ? La mère aurait très
bien pu dire à sa fille (en allant la chercher spécialement à
l'école pour ça en plus) de s'enfuir, en lui apportant tout le
nécessaire pour qu'elle puisse ne jamais être retrouvée. Elle
aurait au moins pu essayer : cela aurait rendu l'histoire des
parents un peu plus crédible...
Néanmoins, Eden
parvient à prendre la fuite, et on est assez optimiste pour elle.
Jusqu'à sa rencontre avec Caden, qui va venir bouleverser son futur.
Pour une première
rencontre avec lui d'ailleurs, on peut dire qu'il n'inspire pas
forcément la confiance. Alors certes, on veut nous le rendre un peu
antipathique pour que l'on s'attache aussi à notre héroïne, mais
le rendre si sexiste, je ne vois pas à quoi cela sert. Pour le
passage où il fouille son sac, je n'ai vraiment pas compris
l'intérêt de sortir son string à la vue de tous : à part
l'humilier (c'était en fait le but) cela n'apporte rien à
l'histoire et j'ai trouvé ça un peu de mauvais goût...mais passons.
J'ai l'impression
qu'une fois arrivée au centre, Eden a quand même accepté assez
vite sont sort, et ce que l'on attendait d'elle. Si je devais me
retrouver dans une telle situation, peut-être que je préférerais crever plutôt que de servir d'arme au gouvernement (mais chacun fait
comme il veut), cela dit si ça avait été le cas, il n'y aurait pas
eu d'histoire...;-)
Je n'ai pas apprécié
le fait que les autres personnages secondaires ne soient pas plus
détaillés, qu'on n'en apprenne pas plus à leur sujet ; au
final on ne sait même pas à quoi ressemble Eden (mis à part que
ses cheveux châtains ont eu quelques reflets dorés grâce au soleil
de l'été...), ce qui me gêne un peu car j'aime pouvoir me
représenter les personnages principaux dans la majorité de mes
lectures. En comparaison, on connaît quasiment chaque détail de
Caden, dont ses abdos parfaits, sa peau parfaite, ses cheveux dorés
parfaits, ses bras si parfaits, (et son membre énorme...ça m'a d'ailleurs bien fait rire ce passage: ceux qui ont lu le livre savent de quoi je parle) bref ce mec est parfait selon Eden
(si on oublie que c'est un petit con arrogant, prétentieux, sexiste,
narcissique et un poil obsédé), ce qui nous laisse aussi supposer qu'elle peut être un peu superficielle si elle ne s'attarde que sur
ces détails physiques (lui l'est clairement mais on l'avait deviné
la première rencontre).
Ensuite, pourquoi
avoir fait en sorte que lorsque les personnages reviennent de leurs
voyages nocturnes ils se retrouvent tous « à poil » ?
Quel est l'intérêt ? Je n'ai pas compris. L'auteure s'est arrangée pour qu'ils aient des vêtement adaptés quand ils arrivaient dans les lieux pour leurs 10 minutes, pourquoi donc ne retrouveraient-ils pas leurs propres vêtements à leur retour? Je ne trouve cela ni comique, ni intéressant... Ce problème de
nudité omniprésent m'amène ensuite au plus gros problème (pour ma part) :
le changement brutal du style du livre.
Je ne m'attendais
pas à lire du Young Adult dans cette histoire mystérieuse et
fantastique (un peu science fiction aussi?). Qu'on soit bien
d'accord : j'ai passé l'âge de m'offusquer à la lecture
descriptive d'une scène de sexe, car c'est bien de cela qu'il
s'agit, mais encore une fois je n'en voit pas l'intérêt. Une ou
deux lignes aurait simplement suffit à nous expliquer ce qui allait
se passer sans entrer dans les détails. Si j'avais voulu du pur Young Adult, j'aurai choisi quelque chose de centré uniquement sur ça. De plus : la première
fois du personnage en question est sexuellement parfaite : à peine quelques
douleurs (très très minimes) et ensuite elle en redemande (avec la fameuse phrase "Oh mon Dieu, c'était à côté de ça que j'étais passée...") jusqu'à
arriver à l'extase! Euh, ok, mais, dans la vraie vie, je ne pense
pas que toutes les premières fois se passent comme ça. Sincèrement,
c'est très romancé (malgré le langage quelques fois un peu cru) et
idéalisé : j'espère que toutes les ados/jeunes adultes qui
liront ça ne vont pas trop idéaliser l'acte car ils pourraient être
déçus. Bref, tout ce côté cru à la « 50 nuances de Grey »
mélangé à la peur de dénommer clairement le nom de l'attribut
masculin était un peu déroutant, et c'est le gros bémol de ma
lecture. Pendant de longs moments, la « romance » prend
le dessus sur l'histoire, et selon moi cela ne renforce pas forcément
le lien entre les deux personnages mais efface un peu trop le côté
« psychologique » et dystopique de ce roman. Notre
héroïne se retrouve un peu trop souvent nue à mon goût, mais le
pire c'est peut-être que ça n'a pas l'air de la gêner plus que
ça...
Autre point qui m'a
un peu déçue : c'est le manque de discernement de notre
héroïne. Alors certes, elle est là pour apprendre, mais on veut en
faire une super espionne qui exploite au mieux ses capacités, et je
ne trouve pas que cela soit le cas, mis à part pour le combat
rapproché. En fait, elle n'a eu de modifié que sa capacité à vite
cerner les émotions des gens, et une vitesse au dessus de la moyenne
quand elle court. Son intelligence a été oubliée. Elle dit se
méfier de tout le monde, mais elle est trop crédule dans beaucoup
de situations, que ce soit en mission ou quand elle fait une fouille
secrète au centre : malgré les mises en garde de Caden (qui apparemment, lui, est super intelligent-mais con et arrogant), elle
se fait filmer et prendre en photo alors qu'elle était censée
rester discrète. Sur ce point, pas trop malin : j'espère
simplement voir une évolution avec le prochain tome.
Enfin, je n'ai pas
spécialement apprécié la fin ,le fait qu'on nous laisse ruminer en
se disant : mais non c'est trop nul ça se termine comme ça.
Personnellement, si je n'avais pas recherché un tome 2, j'aurai fini
ma lecture et elle m'aurait laissé un goût amer. ATTENTION SPOIL :
NE LIS PAS LA FIN DE L'ARTICLE SI TU NE VEUX PAS CONNAITRE LA « FIN »
DU LIVRE....Je trouve qu'on ne laisse pas assez croire à une suite,
surtout après avoir lu court épilogue, où l'on apprend juste qu'il
y a une possibilité que « la fille » se réveille, mais
qu'elle ne sera plus jamais la même. Notre héroïne va-t-elle
survivre, sera-t-elle toujours amoureuse de Caden après tous ces
événements ? Que va-t-il se passer ensuite ? Bon, c'est
vrai, c'est aussi ce qui me donne envie de lire la suite :
j'espère juste qu'Eden aura un peu pus de jugeote, qu'elle sera
moins contrôlée par ses hormones (qui au final l'ont plus contrôlée
que le gouvernement selon moi) et qu'on se focalisera plus sur le
fond de l'histoire également.