Je l'ai lu: Chronique #4




La jeune fille et la nuit de Guillaume Musso




Résumé : Un campus prestigieux figé sous la neige, trois amis liés par un secret tragique, une jeune fille emportée par la nuit
Côte d’Azur - Hiver 1992
Une nuit glaciale, alors que le campus de son lycée est paralysé par une tempête de neige, Vinca Rockwell, 19 ans, l’une des plus brillantes élèves de classes prépas, s’enfuit avec son professeur de philo avec qui elle entretenait une relation secrète. Pour la jeune fille, « l’amour est tout ou il n’est rien ».
Personne ne la reverra jamais.

Côte d’Azur - Printemps 2017
Autrefois inséparables, Fanny, Thomas et Maxime – les meilleurs amis de Vinca – ne se sont plus parlé depuis la fin de leurs études. Ils se retrouvent lors d’une réunion d’anciens élèves. Vingt-cinq ans plus tôt, dans des circonstances terribles, ils ont tous les trois commis un meurtre et emmuré le cadavre dans le gymnase du lycée. Celui que l’on doit entièrement détruire aujourd’hui pour construire un autre bâtiment.



Antibes



J'ai acheté ce livre dès sa sortie. Les yeux fermés car ce n'est pas mon premier Musso, et je suis plutôt satisfaite de mes lectures en général avec lui. J'adore les histoires où il y a de l'action, tout en laissant un côté suspense s'immiscer et quand il y a un côté aussi psychologique c'est le summum (un peu comme dans Central Park). La couverture étant assez jolie, je n'ai pas forcément voulu attendre un an avant de me le procurer en poche, et tout le tapage médiatique qui a été fait à propos de ce dernier livre m'avait plutôt mis l'eau à la bouche.



Autant vous le dire tout de suite, j'ai vite déchanté. Comme d'habitude, je vais expliquer les points que j'ai apprécié et ceux qui m'ont le moins plu. Je n'irai pas jusqu'à dire que je n'ai pas aimé, mais pour moi, ce n'est pas ce à quoi je m'attends quand je choisis un Musso.

Tout d'abord, j'ai aimé le choix du lieu de l'intrigue. J'adore les villes américaines qu'il choisit en général pour ses romans, mais de temps en temps une intrigue qui se déroule dans notre beau pays, ça fait du bien aussi ; en plus le sud de la France est riche de ses différents paysages et de ses quelques différences climatiques. La méditerranée peut d'ailleurs très bien se prêter à de jolies scènes descriptives et à un décor de rêve qui peut se transformer en lieu inquiétant et sinistre.

L'intrigue est également assez bien menée ; les questions arrivent assez rapidement concernant le personnage principal et notre curiosité est vite piquée. Au début, j'ai apprécié le fait que l'on suive l'histoire à deux époques différentes, en se plongeant dans les souvenirs de Thomas. J'avais l'impression de me retrouver en train de siroter un Cherry Coke (que j'adore également) et de sentir la plage et la lavande (que je déteste), et c'était assez agréable. Tout au long du livre j'ai imaginé tour à tour les différents personnages comme étant les véritables coupables, en me disant que c'était forcément eux.

Voilà les seuls points qui m'ont plu.

Maintenant je passe à la suite. Tout d'abord, en lisant ce livre, je me suis ennuyée pendant les trois quarts. A mes yeux, seul le dénouement était intéressant, bien que vraiment « tiré par les cheveux » pour moi. Ce qui fait que j'ai eu du mal à apprécier la fin de l'histoire. Au fil du livre, on découvre également des références à des œuvres plus ou moins connues selon notre degré de culture, c'était sympa au début mais un peu trop redondant à force. Au fond, cela n'apporte rien à l'histoire de savoir que Thomas adore lire tel ou tel auteur. 

J'ai également eu du mal avec le temps de l'action : tout se passe quasiment en une journée pour l'histoire principale, ce qui fait qu'on a un peu de mal à suivre malgré le fait qu'il ne se passe pas grand chose. Comme je l'ai déjà dit, j'ai ressenti les principales actions vers la fin du livre, lorsque le dénouement était proche, car Thomas avançait peu à peu dans ses découvertes. Je pourrai dire que les action y sont allées crescendo. C'est pourquoi j'étais frustrée quand on refaisait un bon dans le temps pour savoir ce qu'il avait fait 25 années auparavant.
Je n'ai pas aimé le manque de description des personnages, j'ai eu assez de mal à me les représenter...Vinca, on ne la découvre que vers le milieu de l'intrigue il me semble...Pour le coup, on apprend beaucoup plus de choses sur son caractère et sur ses petites habitudes...

On comprend bien que Thomas était (est ?) fou amoureux d'elle, au point de se laisser dépérir par son manque d'intérêt envers lui. Certes l'auteur est un passionné aimant décrire avec insistance les relations humaines, mais je trouvais Thomas Degalais plutôt pathétique qu'attachant. Pourquoi s'est-il obstiné à ne penser qu'à cette fille quand cette dernière ne l'utilisait uniquement que par intérêt et pour se sortir de situations extrêmes...
Le personnage de Stéphane m'a tout de suite horripilée, et je n'ai pas su l'apprécier. Peut-être qu'on nous a fait le détester par rapport à la suite de l'histoire, mais je trouve qu'on tombe un peu trop facilement dans le cliché du journaliste qui cherche le scoop coûte que coûte, quitte à trahir ses amis de l'époque.

J'ai par contre bien apprécié le personne de Fanny, dommage que l'auteur ne se soit pas plus attardé sur elle, car son histoire méritait plus d'attention que quelques pages lors d'une révélation faite trop rapidement à mon goût. 

Pour les autres personnages c'est pareil, j'ai eu du mal à m'attacher car il ne me paraissaient pas sympathiques ni humains, et l'absence de détails ne faisaient que renforcer mon sentiment de gêne vis-à-vis de certains...
Une autre chose qui m'a également dérangée : c'est l'opinion politique du personnage principal. Je suis bien d'accord pour ne pas lire des romans dont les personnages principaux sont forcément tous du même côté que moi, mais là, étant donné qu'on a remarqué les points communs entre l'auteur et le personnage principal (le fait qu'il soit un écrivain français exporté aux USA, passionné et ayant du succès), on se dit qu'il a peut-être également en commun ses opinions politiques, et c'est quelque chose qui ne m'intéresse pas lorsque j'achète un roman.
Il y a aussi peut-être trop de références dans ce roman, trop de « ce peintre là », « ces auteurs là », ces marques là...on se croirait dans un roman publicitaire...
Sur la fin du roman, j'étais partagée entre deux sentiments : l'excitation de découvrir le fin mot de l'histoire et le fait qu'on apprenne la tournure qu'on pris les événement suite aux actes de chacun 25 ans auparavant en lisant l'histoire de leur point de vue. Une fois que j'avais appris qui avait vraiment fait quoi la fameuse nuit en question, je me fichais un peu de savoir pourquoi comment etc. La fin était un peu bateau, et même si elle m'a permit d'apprécier un peu plus un personnage ou deux en particulier, je l'ai trouvée un peu trop simple et logique.

Bref, je me suis ennuyée, j'ai soufflé et levé les yeux au ciel et ce qui a relevé le niveau de l'histoire pour moi, c'est que l'histoire se déroulait dans le sud de la France.

Je lui attribue **


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Je l'ai lu...Chronique #29

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