La Belle et la Bête de Madame de Villeneuve
La Belle et la Bête,
comme beaucoup de monde, je l'ai découvert quand j'étais enfant, en
regardant le dessin animé de Disney. Depuis, il reste mon préféré.
Je l'ai vu un nombre incalculable de fois et je connais certaines
répliques par cœur, les chansons toutes. J'ai toujours été
fascinée par cette jeune femme qui a soif de connaissance et qui
aime s'évader dans ses romans, peut-être aussi pour se sortir de la
morosité de son petit village, qui a pourtant l'air bien
sympathique.
J'ai également vu
l'adaptation française avec Vincent Cassel et Léa Seydoux, que j'ai plutôt
appréciée d'ailleurs. Contrairement à beaucoup de critiques, je ne
l'ai pas trouvé mièvre ou éloigné de l'histoire de base, mais plus poétique et avec un gros côté "film" français. Alors
certes, ce film se rapproche beaucoup plus de la version du livre
repris par Madame de Villeneuve, qui est bien la « véritable »
première version, mais j'ai bien apprécié. Autant vous dire que
quand la version avec Emma Watson est sortie, je me suis vite
empressée d'aller la voir. J'avais un peu d'appréhension, mais au
final j'ai encore une fois été séduite, ce qui me confirme bien
bon amour pour cette œuvre. Rien ne m'a déplu dans cette adaptation.
J'ai commencé le livre
avec un regard assez neutre, en essayant de mettre de côté
justement les trois versions que j'ai pu voir. J'ai pris mon temps
pour savourer chaque mot, chaque petite ligne écrite et qui rendait
grâce au contenu détaillé que Madame de Villeneuve a créé.
Dès les premières
lignes, j'ai été séduite par le style assez fluide, bien qu'avec
un vocabulaire et des expressions largement passées, je n'ai pas eu
de mal à entrer dans le livre.
Au départ, rien ne
diffère vraiment de l'histoire connue de tous : un marchand
veuf et ruiné tente de survivre tant bien que mal dans une petite
maison bien trop modeste au goût de ses filles (je découvre alors
que la Belle a des frères et des « soeurs », des sortes
de petites pestes en fait). Essayant de faire fortune dans un dernier
espoir, il se lance dans un périple qui va le mener tout droit à sa
perte.
C'est là que l'on
découvre le château de la Bête, avec autant de luxe que ça en est
même trop. J'ai aimé le contraste entre la richesse immense du
château et la pauvreté de la famille que l'on découvre dès le
début du livre. Tout est fait pour donner envie de rester au
château : des repas succulents servis par des hôtes
invisibles, un bon feu de cheminée qui est le bienvenu, et des tas
de jolis objets à admirer. Puis, vient la rencontre avec la Bête.
Et là, on n'est pas
déçu. La bête porte bien son nom, peut-être même encore mieux
que jamais. La présence d'une trompe et d'écailles m'a bien
intriguée : cela a contribué à effacer un peu l'image que
j'avais de la Bête depuis des années (celle du gros nounours un peu
bougon du Disney).
La suite, nous la connaissons tous, le vieil homme va tout faire pour ramener une rose a sa dernière fille, la Belle. En retournant auprès des siens, il annonce que l'une d'entre elle doit se sacrifier et prendre sa place afin de rester au château avec le monstre, qui est le maître des lieux. Évidemment, sans surprise, La Belle se porte volontaire, non sans satisfaire la haine et la jalousie de ses sœurs perfides...
Cette bête là, elle me fait clairement rire! |
La suite, nous la connaissons tous, le vieil homme va tout faire pour ramener une rose a sa dernière fille, la Belle. En retournant auprès des siens, il annonce que l'une d'entre elle doit se sacrifier et prendre sa place afin de rester au château avec le monstre, qui est le maître des lieux. Évidemment, sans surprise, La Belle se porte volontaire, non sans satisfaire la haine et la jalousie de ses sœurs perfides...
La Belle découvre le
château par elle même, et les nombreux détails qui nous sont
donnés en description ne font que renforcer le côté enchanté et
luxueux du château : on ne sait jamais où il se trouve
exactement, peut-être dans un endroit magique où seul le désespoir
peut nous amener (on ne sait d'ailleurs pas non plus dans quelle
village ils résident). Par
contre, on apprend avec énormément de détails, que la richesse du
château doit beaucoup au monde magique. Outre les singes, les
oiseaux, les diverses pièces mises à sa disposition, la Belle
découvre avec stupeur une magnifique bibliothèque avec un nombre
infini de livres, de quoi occuper ses journées tristes et
longues...
Je n'entrerai pas plus en détail dans les différentes descriptions qui nous sont faites, car c'est tellement riche que ça mérite bien d'être lu. La seule petite chose qui m'a attristée c'est l'absence totale (oh my...) de rose enchantée! La fameuse rose qu'elle ne doit pas toucher, car c'est la preuve que quand cette rose mourra, la Bête mourra également. Il n'y a rien du tout à ce sujet dans tout le livre. On sait simplement que la bête se laissera mourir si la Belle ne revient pas. Je suis triste.
La bibliothèque de nos rêves. |
Je n'entrerai pas plus en détail dans les différentes descriptions qui nous sont faites, car c'est tellement riche que ça mérite bien d'être lu. La seule petite chose qui m'a attristée c'est l'absence totale (oh my...) de rose enchantée! La fameuse rose qu'elle ne doit pas toucher, car c'est la preuve que quand cette rose mourra, la Bête mourra également. Il n'y a rien du tout à ce sujet dans tout le livre. On sait simplement que la bête se laissera mourir si la Belle ne revient pas. Je suis triste.
On en apprend toujours
plus au fil du livre, qui pourtant n'est pas très épais, et on va
de découvertes en découvertes. La Bête se révèle être plus bête
que méchante (sans mauvais jeu de mot), et on comprend assez
rapidement son attachement pour la Belle. Outre le fait qu'elle soit
obsédée par « la chose », elle ne veut pas de mal à la
Belle, et cela la rassure.
On apprend aussi
énormément de choses lors des rêves de Belle, dans lequel elle a
des conversations avec un inconnu (je ne vais pas tout dévoiler).
J'ai vraiment beaucoup apprécié ces passages, car ils la poussent à
se remettre en question très souvent, afin de savoir si elle se
laisse avoir par les apparences ou non, si cela vaut le coup de
creuser en profondeur pour apprendre à connaître quelqu'un...
Une fois le charme rompu,
on arrive à une deuxième partie de l'histoire : celle qui m'a
peut-être le moins plu. On découvre le pourquoi du comment, comment
ce prince s'est-il retrouvé transformé en bête. Mais ce n'est
qu'une infime partie de la découverte. On nous en apprend surtout
beaucoup plus sur les origines des parents de Belle, un Roi et une
fée si j'ai bien compris, mais pour plus de détails, lisez le
livre! J'ai trouvé la fin longue, car l'histoire est racontée en
monologue, par la Fée qui nous explique tout les moindres détails (surtout concernant sa propre existence),
et il y a certaines choses que j'ai eu du mal à comprendre car
c'était beaucoup trop riche en informations. Cela mériterai
peut-être une relecture, mais la fin ne m'a pas spécialement
séduite.
Je suis heureuse d'avoir
découvert le conte d'origine, car il m'a bien plu. Il laisse la
porte ouverte a pas mal d'options: chacun peut imaginer la suite de la vie de la Belle et la Bête, même si on sous entend qu'ils ont vécu très vieux et heureux...