Je l'ai lu...Chronique #18

Ailes, tome 1 d'Aprilynne Pike

Résumé : Laurel, fascinée, fixait les pâles choses avec de grands yeux. Elles étaient terriblement belles – trop belles pour l’exprimer en mots. Laurel se tourna de nouveau vers la glace, son regard sur les pétales voltigeant à côté de sa tête. Ils ressemblaient presque à des ailes. Dans ce récit extraordinaire de magie et d’intrigue, d’amour et de danger, toutes vos certitudes sur les fées seront transformées à jamais.

Style : Jeunesse, fantastique.

Voici ma cinquième lecture du #pumpkinautumnchallenge, et j'avais vraiment hâte de découvrir cet univers.

La couverture est très belle, et j'avais envie de quelque chose qui se lise facilement et de changer d'univers, après avoir terminé L'exorciste et un autre roman steampunk, Le secret de l'inventeur (cliquez sur le lien pour voir ma chronique ! ).

On commence tout tranquillement à découvrir Laurel, une jeune fille de 15 ans qui se retrouve obligée de fréquenter « l'école publique » (comme si c'était un drame) après avoir vécu sa scolarité jusqu'à présent à domicile. Elle vit avec ses parents dans une nouvelle maison, car elle a également quitté une toute petite ville pour une ville un peu plus grande. Dès les premiers chapitres, on sent que Laurel a un caractère spécial, qu'elle n'est pas vraiment sociable et qu'elle est aussi un peu capricieuse (pas de frère et sœur, l'habitude qu'on fasse toujours au mieux pour elle). Déjà, j'ai eu du mal avec elle. Mais pour une fois, ce n'est pas une héroïne parfaite qui nous attendait sagement dans ce livre, alors j'ai trouvé ça rafraîchissant. Ses parents sont presque inexistants, et ils la « lâchent » un peu trop facilement dans la nature à mon goût. En effet, ils l'ont clairement surprotégée depuis son enfance, et tout à coup, c'est débrouille toi ma fille. Sa vie semble bien triste et banale, jusqu'au jour où elle va attraper un « gros bouton » dans le dos. Ayant toujours eu une peau parfaite (oui oui, ça existe. Très peu mais ça existe), Laurel à l'air complètement déboussolée de voir cette imperfection ternir son corps. Mais quand celui-ci se met à grossir, c'est de pire en pire.

Petit exemple de forêt enchantée que j'imagine...Source image Diamant Voyance

On va ensuite croiser la route de David, assez vite même. Une relation va rapidement se nouer entre eux, peut-être un peu trop à mon goût (pour une jeune fille qui n'a jamais côtoyé d'autres personnes du même âge, je la trouve peu farouche). David, qui est un peu décrit comme assez populaire sans toutefois avoir grand chose d'original ou d'exceptionnel, va charmer notre héroïne, et il va se rapprocher d'elle pour devenir un peu son confident.

Une fois que son « bouton » a explosé en pleine nuit, Laurel découvre qu'à la place ont poussés dans son dos...Des pétales. De jolis pétales, mais des pétales...Évidemment abasourdie par cette découverte, elle fait tout pour le cacher le plus possible, y compris à ses parents. Elle va toutefois se confier à David, qui, étonnement, réagit plutôt bien à cette nouvelle. C'est une des premières choses qui m'a un peu chiffonnée dans ma lecture. David semble avoir accepté la situation beaucoup plus rapidement que Laurel. Il réagit tellement bien, et est tellement « parfait » que c'est très vite lassant...Il est plein de bons sentiments, ça nous le rend assez sympathique, mais ça rend les choses assez « faciles » pour notre héroïne, qui trouve quasiment de suite un soutien à sa situation étrange.

La couverture en V.O, qui est nettement plus jolie...

Il ne se passe pas grand chose, jusqu'au moment ou ses parents lui disent que l'acheteur potentiel pour la maison qu'ils ont quittée va signer les papiers. En se promenant dans la petite forêt proche de celle-ci, Laurel va faire la connaissance du séduisant Tamani. Un stéréotype de plus dans cette histoire (il est un peu arrogant, sûr de lui, gentil et il fait clairement du rentre dedans à Laurel) va le faire atterrir dans le triangle amoureux avec la jeune femme et David...

Je vais m'arrêter là pour ce qui est des évènements du livre, car tout s'enchaîne ensuite...J'aurais aimé que le premier tome installe un peu plus la vie de Laurel, qu'elle en découvre un tout petit peu plus concernant son état de fée, car en fait, l'histoire se lit beaucoup trop rapidement. Même la fin du livre, où nos héros doivent combattre « les méchants » est un peu prévisible et bateau. Cela a pourtant été divertissant à lire, sans toutefois être l'histoire du siècle.

J'espère que pour les prochains tomes, Aprilynne Pike va creuser un peu plus ses personnages, nous donner un peu plus d'informations sur Avalon (là d'où vient en réalité Laurel) et mettre plus d'action dans son récit. J'ai envie de découvrir la suite, car c'était une lecture assez légère et facile à lire.

Quelques points sont quand même bien trouvés, les quelques petits secrets bien placés, même si un peu prévisibles, et j'aime que notre héroïne est quand même un « sale » caractère : cela la rend plus imparfaite encore. Cela change que de trouver toujours une femme parfaite, avec DU caractère mais assez réfléchie pour savoir quand elle a tort. Ici, Laurel va certes souvent « s'excuser » de s'être emportée, mais je n'ai pas l'impression qu'elle va beaucoup changer dans les prochains tomes (je dis ça par rapport à la toute fin du livre...).

Le point qui m'a le plus dérangée, en dehors de quelques clichés et stéréotypes dans le livre (elle tombe sous le charme de deux garçons complètement différents, elle s'émancipe un peu de ses parents alors qu'elle n'a jamais rien fait sans eux), c'est la traduction. Il y a certains passages ou même des parties de dialogue que j'ai l'impression d'avoir trouvé via Google Traduction...ça rend la lecture un peu moins fluide, mais heureusement le style est très simple, ce qui n’empêche pas la compréhension de notre histoire.